Ce mois-ci, je laisse la parole à Didier Buisseret, thérapeutique tantriqueVoici donc sa perception de l’érotisme 😉 :

L’érotisme est souvent associé à une démarche cérébrale consistant à développer son imaginaire érotique, à nourrir ses fantasmes afin de susciter du désir et une montée de la libido.
De par ma pratique du Tantra, j’aime bien apporter un éclairage un peu différent. Un fantasme est une projection mentale. Or, lorsque que je suis dans mon mental, je ne peux être en même temps présent dans mon corps ou présent à ma/mon partenaire.
Veillons tout d’abord à être présent à nous-même, ce qui signifie être ancré dans notre corps.  Et, une fois seulement que nous sommes centrés en nous, il nous est possible d’être réellement présent à l’autre. Être présent à l’autre signifie créer une connexion avec son partenaire à travers plus d’intimité au niveau émotionnel, plus de complicité, plus de regards tendres, de rires… Cela va donc bien au-delà de la seule intimité physique. Or, si au moment où je fais l’amour à ma/mon partenaire, je m’imagine au bras de telle autre personne ou dans tel scénario fantasmé, suis-je présent, ou ai-je l’esprit ailleurs, rendant impossible une véritable connexion de cœur à cœur ?

Plutôt que de nourrir prioritairement le mental, je vous propose d’érotiser votre corps. Cela consiste tout d’abord à être présent à ce corps, à prendre conscience avec volupté de toutes les petites sensations du quotidien : sentir la chaleur bienfaisante de l’eau sur notre peau sous la douche, le contact du plancher sous nos pieds nus, la douceur de la brise ou du soleil sur notre visage…

Ensuite, d’accueillir en soi l’énergie de désir et, plutôt que de la focaliser sur un objet précis, de laisser notre désir s’épanouir sur tout ce qui nous entoure. Tout peut être source de désir. En ne se crispant pas sur un besoin de posséder ou de concrétiser quoi que ce soit, soyons en amour avec toute la création. A ce moment, le désir peut circuler fluidement en nous, nous nourrir et nous vivifier sans être source de frustration ou d’obsession.

Cette détente dans le désir est généralement plus facile d’accès à la femme, dans la mesure où elle requiert une capacité d’accueil et d’intériorisation qui est plus spécifiquement yin. L’homme, plus naturellement yang, aura une tendance naturelle à vouloir concrétiser son désir dans l’action sexuelle, à rechercher la réalisation d’un objectif.

Lorsque l’homme laisse sa part yin s’exprimer, qu’il laisse son masculin et son féminin s’unir en lui, il est en mesure de passer du faire à être. Il pourra alors être pleinement présent à sa partenaire et la rencontrer réellement dans l’étreinte.

Didier de Buisseret
www.presenceasoi.be
www.therapeute-debuisseret.be

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